Visite traditionnelle annuelle du Musée Gianadda et brisolée

ponedjeljak, 22. oktobar 2012. 17:15, Fondation Gianadda à Martigny
Trente conjointes et membres à la visite, une quarantaine à l'excellente brisolée. Bravo Président pour l'innovation appréciée de tous.

VAN GOGH, PICASSO, KANDINSKY…
Collection Merzbacher. Le mythe de la couleur


du 29 juin au 25 novembre 2012
tous les jours de 9 heures à 19 heures

La grande exposition d’été de la Fondation Pierre Gianadda est consacrée à une des plus importantes collections privées européennes appartenant aux très discrets Werner et Gabrielle Merzbacher. Depuis des décennies, ce couple suisse rassemble des oeuvres qui traduisent son intérêt exclusif pour la couleur. Pendant longtemps, cette collection a été un secret bien gardé. Mais en 1998, les Merzbacher ont accepté de montrer leur collection au Musée d’Israël à Jerusalem pour les cinquante ans de l’Etat d’Israël. La Fondation Pierre Gianadda est la première fondation privée à accueillir la collection Merzbacher.

Avec plus de cent oeuvres de quelque cinquante artistes, parmi les plus importants de la du XIXe et du XXe siècles, cette exposition documente d’une façons exhaustive l’évolution de cette partie de l’art moderne.

Il y a trente ans que Léonard Gianadda et Werner Merzbacher se connaissent, Presque depuis les débuts de la Fondation Pierre Gianadda à Martigny. Léonard a été longtemps demandeur, Werner Merzbacher souvent prêteur. Une estime et une confiance réciproque ont rendu cette exposition non seulement possible, mais presque naturelle.

Une enfance massacrée et sa rédemption pour l’art. Peut-on faire ce raccourci en parlant de Werner Merzbacher et de la collection qu’il a rassemblée avec sa femme Gabrielle ? Chacune de ces peintures pourrait être un antidote à la tristesse et à la dépression, un hymne à la joie de vivre. Les œuvres de la collection Mezbacher traduisent une passion pour la couleur et sa puissance lyrique.

Werner et Gabrielle Merzbacher rassemblent depuis plus de soixante ans les chefs-d’œuvre des mouvements qui ont libéré la couleur, le Fauvisme, l’abstraction, l’Expressionnisme. La collection fait une large place à Derain, Matisse, Kandinksy, des peintres qui ont fait changer la couleur.

Tout a commencé avec un noyau d’œuvres de très haute qualité réunies par les parents de Gabrielle Mayer autour de Picasso, Matisse, Van Gogh. Frappés au cœur par ces peintures, Werner Merzbacher, épaulé par sa femme Gabrielle, ‘est plongé avec passion dans le monde de l’art et des galeries…. Pour ne plus en ressortir.

Werner Merzbacher a une double réputation : celle d’acheter des œuvres en se laissant guider par son instinct, et d’avoir des coups de cœur durables et solides. Ceux qui le connaissant décrivent un homme d’une extrême vivacité et d’un goût très affirmé. Une très rare conjonction de circonstances, financières, historiques et personnelles, ont permis que la collection Merzbacher soit devenue pour les historiens de l’art ce petit miracle, une des meilleures collections au monde.

Werner Merzbacher est né en 1928 en Allemagne du sud. Son père, médecin, organise son départ en Suisse après la Nuit de Cristal, en novembre 1938, après laquelle les enfants juifs sont notamment interdits d’école. Enfant réfugié, Werner est placé dans une famille zurichoise. Ses parents ne réussissent pas à s’enfuir. Déportés, ils mourront à Auschwitz. En 1949, Werner Merzbacher obtient une bourse et émigre aux USA.

Là-bas, il épouse Gabrielle Mayer. Après un séjour en Alaska, où Werner Merzbacher fait son service militaire, le couple revient à New-York.

Werner entre dans le commerce de fourrure de son beau-père. Les trois enfants du couple naissent aux Etats-Unis. En 1964, la famille décide de revenir s’installer en Suisse, dans la région de Zurich où Werner avait vécu pendant la guerre et où Gabrielle est née. Werner Merzbacher devient le premier partenaire, puis en 1989, le seul propriétaire de l’entreprise Mayer and Cie AG.

Les Merzbacher ont formé leur goût dans les années 1960, en fréquentant les galeries new-yorkaises. Au début, ils achètent de la peinture mexicaine ou italienne, dans la veine du réalisme social. A la fin des années 1960, ils se tournent vers Vlaminck, Toulouse Lautrec, Friesz, mais aussi Monet, Sisley. Ils comprennent qu’ils sont attirés vers la couleur pure, sans savoir vraiment encore quelle est leur période préférée. L’achat de leur premier Schmidt-Rottluff est un tournant important. A partir de ce moment, le couple met en place une vraie stratégie d’achat des meilleures œuvres fauves et expressionnistes.

La plupart des peintures acquises par le couple sont considérées aujourd’hui comme des chefs-d’œuvre dignes des plus grands musées. Quelques-uns de meilleurs artistes de la fin XIXe et du début du XXe siècle sont documentés en profondeur, avec plusieurs œuvres qui s’intéressent aux différents aspects de leur travail.

Pendant longtemps, cette collection a été un secret bien gardé. Mais en 1998, les Merzbacher ont accepté de montrer leur collection au Musée d’Isarël à Jérusalem pour les cinquante ans de l’état d’Israël. Depuis lors la collection a été présentée au Japon en 2001, à Londres en 2002, à Zurich en 2006, au Louisiana Museum of Modern Art en 2010.

La Fondation Pierre Gianadda est la première fondation privée à accueillir la collection Merzbacher.

Véronique Ribordy

Le comissariat de l’exposition est assuré par Jean-Louis Prat.

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