« C’était le 14 février 2005, j’avais 10 ans, je venais de rendre visite à mon papa hospitalisé au CHUV, entre la vie et la mort : seule une greffe cardiaque pouvait le sauver. J’avais reconstitué son box des soins intensifs dans notre salle de jeu pour ma petite sœur qui n’avait pas pu le voir. Le 19 février, je « scotchais » un cœur sur ma poupée. Victoire ! Mon papa avait reçu un cœur ! »

Cette expérience de vie inoubliable a clairement orienté le choix de ce travail. Mon papa mène aujourd’hui une existence tout à fait normale et sa qualité de vie en étonne plus d’un. Pourtant, une personne décède tous les trois jours en Suisse en raison de la pénurie d’organes. Notre pays fait face, depuis plusieurs années, au problème de l’offre et de la demande d’organes destinés à la transplantation. De plus en plus de patients nécessitent une greffe et les listes d’attente, quant à elles, ne cessent de s’allonger. Les mesures prises par la fondation suisse pour le don (FSOD) et par Swisstransplant, n’ont pas suffi à résoudre cette problématique.

Face à la complexité du problème, je me propose tout d’abord de décrire en quoi consiste une greffe ainsi qu’une de ses principales complications liée au système immunitaire : le rejet. Je parlerai également du déroulement d’une transplantation cardiaque. Dans un second temps, je m’exprimerai sur les causes du manque d’organes en Suisse ainsi que sur les mesures qui ont été prises pour augmenter le nombre de donneurs. Ma participation au Symposium pour transplantés en mars 2013, différents entretiens avec Madame Corinne Delalay-Marti, coordinatrice de transplantation à l’Hôpital de Sion, le Dr. Philippe Eckert, président du Programme Latin de Don d’Organes, et le Dr. Franz Immer, président de Swisstransplant m’ont permis d’appréhender de l’intérieur cet épineux sujet. Finalement, grâce à un questionnaire réalisé en mai 2013 auprès de cinq classes de quatrième année du Lycée-Collège des Creusets, j’ai pu me faire une idée du degré d’information des jeunes sur cette problématique.